grand geste de cape
Me jeta — vers les cieux?
Qui soudain — rutilant, fit qu’eґclate
Flamme rouge — en feu bleu?!
L’eґclat. Du gouffre triomphe un son:
Lui, d’un saut — souplement
Soule`ve le corps comme un poisson
Droit comme le Torrent.
Tsar dresseґ parmi les flots pointus,
Et son front se laboure.
— Je te l’ai sauveґ, — a` preґsent: tue!
Et libe`re l’Amour!
Soudain quoi — s’est rueґ? Pas la trombe,
Non! Nulle intempeґrie!
Mais deux mains — suivant — l’eґquestre, montent
D’une — sans — son ami!
Noir mareґcage — aux volets s’ache`ve.
Voila` mon nouveau re ve.
Nuit pourchassante — et pas d’autre voie:
Le sang durcit.
Fils! Creґation de ma hanche, toi, —
Guide, conduis!
Brave, en avant! — L’Esprit des Montagnes
Est un, nous — deux.
Seuls l’aigle ici et l’aurore gagnent.
Nous — parmi eux.
L’ouragan! — Les dieux repartiront,
L’aigle en a peur...
Plus haut, l’aneґ! — Ces hauts lieux seront
Notre hauteur!
Rongeant la poussiе`re d’ici-bas,
J’enfante un fils —
Et la Foudre Divine s’abat:
L’aigle l’a pris!
C’est a` pic et nu et noir la`-haut!
Ses petits bras: deux barres.
Qui donc, sinon Zeus dans son berceau —
Tient l’aigle? Nul deґpart!
Rire. En reґponse — ailes en furie,
Griffes — perceuses: raides.
Qui me suivant — et d’eґclairs fit fuir —
Le tonnerre de l’aigle?!
Ra le. Un rugissement deґtoneґ
A pourfendu les monts.
Lui l’a leveґ comme un Premier-neґ,
Droit comme l’Invasion.
Tsar dresseґ parmi l’onde des nues,
Et son front se laboure.
Je te l’ai sauveґ, — a` preґsent: tue!
Et libe`re l’Amour.
Soudain quoi — a craqueґ? Le cur dur
D’un bois sec: nullement!
Mais deux mains — suivant l’eґquestre — d’une
Femme — sans — son enfant!
Cruelle aurore — aux volets s’ache`ve.
C’est mon troisie`me re ve.
Feґvrier. Deґformeґs, les chemins.
Folle neige — aux champs.
Balayeґs, tordus — les grands chemins
Par l’artel des vents.
Tantot cretes que le galop couche,
Et tantot — l’abrupt,
A talonner l’Equestre-Le-Rouge,
Ma route a son but.
Tantot la`! A porteґe de la main!
Taquin: — touche, va!
Bras absurdement tendus; devient
Neige — le cheval.
Me`ches du panache dans les yeux?
Ou saule, au virage?
Eh! les marieurs! — Ni une, ni deux...
Vents: au balayage!
Balayez, amassez les obstacles —
Plus haut que les rocs,
Que son cheval au sabot d’attaque,
Cloueґ la` — se bloque.
Les vents eґcoutent — que plainte cre`ve,
Et leur plainte cre`ve.
Il court sa course rouge sans treve,
Mon eґquestre reve.
Me`ches d’ailerons qui s’emballaient?
Ou saule, au virage?
Tenez — haut, tenez — haut les balais!
Vents: rage! A l’ouvrage!
Que voila`? Quelle butte carreґe
Emerge du sol?
Comme si la tempete cabrait
D’un coup cent coupoles.
Chasse couronneґe: enfin, la pause.
Deґja` mon front capte
Le feu des fers, deґja` dans ma paume
Le bord de la cape!
En renfort, avec glaive et tonnerre,
Le Tsar — Guerroyant!
Mais le cheval se rue et — tonnerre
Dans l’autel grondant.
J’avance et trane, telle une meute,
La troupe des vents.
Les voutes ne figent pas l’eґmeute
Des sabots sonnants.
Messe d’un mort — rond grondement monte —
Neige qui vrombit:
Le trone est renverseґ! — Vide!
Me jeta — vers les cieux?
Qui soudain — rutilant, fit qu’eґclate
Flamme rouge — en feu bleu?!
L’eґclat. Du gouffre triomphe un son:
Lui, d’un saut — souplement
Soule`ve le corps comme un poisson
Droit comme le Torrent.
Tsar dresseґ parmi les flots pointus,
Et son front se laboure.
— Je te l’ai sauveґ, — a` preґsent: tue!
Et libe`re l’Amour!
Soudain quoi — s’est rueґ? Pas la trombe,
Non! Nulle intempeґrie!
Mais deux mains — suivant — l’eґquestre, montent
D’une — sans — son ami!
Noir mareґcage — aux volets s’ache`ve.
Voila` mon nouveau re ve.
Nuit pourchassante — et pas d’autre voie:
Le sang durcit.
Fils! Creґation de ma hanche, toi, —
Guide, conduis!
Brave, en avant! — L’Esprit des Montagnes
Est un, nous — deux.
Seuls l’aigle ici et l’aurore gagnent.
Nous — parmi eux.
L’ouragan! — Les dieux repartiront,
L’aigle en a peur...
Plus haut, l’aneґ! — Ces hauts lieux seront
Notre hauteur!
Rongeant la poussiе`re d’ici-bas,
J’enfante un fils —
Et la Foudre Divine s’abat:
L’aigle l’a pris!
C’est a` pic et nu et noir la`-haut!
Ses petits bras: deux barres.
Qui donc, sinon Zeus dans son berceau —
Tient l’aigle? Nul deґpart!
Rire. En reґponse — ailes en furie,
Griffes — perceuses: raides.
Qui me suivant — et d’eґclairs fit fuir —
Le tonnerre de l’aigle?!
Ra le. Un rugissement deґtoneґ
A pourfendu les monts.
Lui l’a leveґ comme un Premier-neґ,
Droit comme l’Invasion.
Tsar dresseґ parmi l’onde des nues,
Et son front se laboure.
Je te l’ai sauveґ, — a` preґsent: tue!
Et libe`re l’Amour.
Soudain quoi — a craqueґ? Le cur dur
D’un bois sec: nullement!
Mais deux mains — suivant l’eґquestre — d’une
Femme — sans — son enfant!
Cruelle aurore — aux volets s’ache`ve.
C’est mon troisie`me re ve.
Feґvrier. Deґformeґs, les chemins.
Folle neige — aux champs.
Balayeґs, tordus — les grands chemins
Par l’artel des vents.
Tantot cretes que le galop couche,
Et tantot — l’abrupt,
A talonner l’Equestre-Le-Rouge,
Ma route a son but.
Tantot la`! A porteґe de la main!
Taquin: — touche, va!
Bras absurdement tendus; devient
Neige — le cheval.
Me`ches du panache dans les yeux?
Ou saule, au virage?
Eh! les marieurs! — Ni une, ni deux...
Vents: au balayage!
Balayez, amassez les obstacles —
Plus haut que les rocs,
Que son cheval au sabot d’attaque,
Cloueґ la` — se bloque.
Les vents eґcoutent — que plainte cre`ve,
Et leur plainte cre`ve.
Il court sa course rouge sans treve,
Mon eґquestre reve.
Me`ches d’ailerons qui s’emballaient?
Ou saule, au virage?
Tenez — haut, tenez — haut les balais!
Vents: rage! A l’ouvrage!
Que voila`? Quelle butte carreґe
Emerge du sol?
Comme si la tempete cabrait
D’un coup cent coupoles.
Chasse couronneґe: enfin, la pause.
Deґja` mon front capte
Le feu des fers, deґja` dans ma paume
Le bord de la cape!
En renfort, avec glaive et tonnerre,
Le Tsar — Guerroyant!
Mais le cheval se rue et — tonnerre
Dans l’autel grondant.
J’avance et trane, telle une meute,
La troupe des vents.
Les voutes ne figent pas l’eґmeute
Des sabots sonnants.
Messe d’un mort — rond grondement monte —
Neige qui vrombit:
Le trone est renverseґ! — Vide!
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Цветаева М.И. Если душа родилась крылатой